Mon parcours d’EM
Je me présente, Cindy Lavallée. Avant de développer l’EM (Encéphalomyélite Myalgique), j’étais du type « overachiever » (surperformant ou sur-accomplisseur). J’étais toujours à la recherche d’un nouvel accomplissement à réaliser, tant au niveau physique qu’intellectuel. Après l’obtention d’un diplôme d’études collégiales techniques, j’ai décidé de me lancer dans des études universitaires en ingénierie et j’ai même décroché un diplôme de 2e cycle quelques années plus tard. Parallèlement à mes études, j’ai poursuivi une carrière élite en sport amateur (bateau dragon). La pratique de ce sport d’origine chinoise m’a permis de me réaliser sur le plan physique et de monter sur la plus haute marche du podium à plusieurs reprises lors de compétitions internationales. À cette période, j’ai également été entraîneure de bateau dragon et de conditionnement physique.
Je vivais avec le principe qu’il était possible de tout réaliser si on le désirait réellement, que nos seules limitations étaient celles que l’on s’imposait à nous-même. Mais un jour, mon corps ne voulut plus avancer. Une maladie neurologique débilitante qui vole autonomie, qualité de vie et rêves s’était installée en moi. J’étais malheureusement atteinte de l’EM communément appelée syndrome de fatigue chronique.
Les premiers signes de la maladie sont apparus à mon retour d’un voyage en Chine pour le « World Dragon Boat Racing Championship », à l’automne 2017. Les symptômes ont progressé jusqu’à mener à un arrêt de travail en février 2018. Un an plus tard, après plusieurs examens médicaux et suite à l’exclusion de toute autre cause possible, le diagnostic d’EM est tombé. Puisque la médecine moderne n’avait pas de solution concrète et de pronostic de guérison, comme plusieurs personnes atteinte d’EM, j’ai vécu ce diagnostic comme étant la fin de ma vie. Les deux premières années ont été teintées d’idées noires et de pensées suicidaires récurrentes. À quoi bon poursuivre une vie que l’on ne peut vivre ?
Comment j’ai commencé à m’en sortir ?
En navigant sur la toile, je suis tombée sur la chaîne YouTube de Raelan Agle, elle-même atteinte d’EM. Elle a réussi à retrouver une qualité de vie et même toutes ses capacités physiques malgré son diagnostic d’EM. Sa chaîne YouTube présente même plusieurs cas de récupération (recovery) post-EM comme le sien. Elle m’a redonné espoir : peut-être qu’un jour je pourrais moi aussi vivre à nouveau.
Au début de l’année 2020, j’ai entamé ma recherche d’informations. J’ai lu des centaines d’articles scientifiques, assisté à des conférences en ligne, consulté des chaînes YouTube et de la documentation produite par des cliniques spécialisés sur l’EM, en Angleterre, aux États-Unis et en Australie. (Optimum Health Clinic, ANS rewire, Vitality 101 with Dr.T, Release CFS, etc.) Je me suis abonnée à la plateforme Secret to Recovery de Optimum Health Clinic (OHC) en Angleterre et j’ai suivi leur formation Reset. J’ai également assisté à des centaines d’heures de conférences sur la santé concernant la santé du microbiote, la santé psychologique et sur les traumas. Toutes ces informations accumulées m’ont permis de développer une stratégie bonifiée de récupération (« recovery ») qui fonctionne, qui est personnalisable et qui m’a permis de retrouver une vie active et enrichissante. Dans le but d’enrichir encore davantage mes compétences, je suis actuellement une formation en alimentation fonctionnelle avec Functional Nutrition Alliance
En appliquant cette stratégie de manière constante et continue, ma capacité fonctionnelle s’est grandement améliorée. En 2020, j’étais confinée à la maison alitée 18h par jour, totalement dépendante de mon conjoint pour les activités de la vie quotidienne. Aujourd’hui, je peux être active 13h par jour, prendre soin de moi-même et de ma famille, jouer pleinement mon rôle de mère, participer aux activités familiales et même pratiquer des sports de façon modérée. Encore à ce jour, je continue d’appliquer cette stratégie et de l’adapter pour me permettre de maintenir ma capacité et de progresser davantage.
Mon souhait le plus cher est de pouvoir améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de fatigue, d’épuisement et de maladies débilitantes liées à la dysautonomie, telles que l’Encéphalomyélite Myalgique, la COVID-Longue, la fibromyalgie, le POTS et bien d’autres. J’espère sincèrement que mon parcours pourra vous redonner espoir. Oui, il est possible d’améliorer notre vie malgré la maladie! Bien que l’espoir soit un premier pas essentiel, il est crucial de passer à l’action.
Mais par où commencer? C’est là que mon expérience personnelle et les connaissances que j’ai acquises au fil des ans peuvent vraiment faire la différence. Je suis là pour vous guider et vous aider à prendre des mesures concrètes pour améliorer votre bien-être.